CHINE, une calligraphie en perpétuel devenir…
Petite fille, je rêvais de Chine, de lapin blanc dans la lune, d'empereur, de dragon…Des décennies plus tard, j'ai commencé à réaliser mon rêve.
Comme on dit en Chine : gua chu di luo -瓜 熟 蒂 落
Et j'ai découvert un bout de Chine où Grande Muraille, rizières en terrasses, rivières et fleuves se déclinent telle une calligraphie infinie. J'ai découvert des ports et des villes, des ponts et des rubans d'autoroutes, des immeubles teintés d'or au crépuscule. Le soir, féerie des lumières, l'encre devient couleurs. J'ai gravi des sentiers, écouté le murmure des bambous. J'ai brûlé des bâtons d'encens et ai médité devant le lotus sacré. Ecriture similaire ou cursive des flots de gens, quelle que soit l'heure.
Cette Chine perpétuellement inachevée où les architectures se font et se défont,a gardé son sourire du coeur, enseignement de Kongfuzi et de Laozi.
Que de vies seraient nécessaires pour la comprendre et la sillonner…
Alors, quand la nostalgie s'empare de moi, je regarde la Tour Eiffel ; n'est-elle pas, elle aussi, une calligraphie, le mot 人 écrit dans le ciel de Paris? "
GERBER Gysèle